Je me tais.
Je ne vais pas plus loin que mes yeux.
Je constate ceci qui m’entoure….
Rafaél Cadenas
Je me tais.
Je ne vais pas plus loin que mes yeux.
Je constate ceci qui m’entoure….
Rafaél Cadenas
Toi qui marches dans la solitude de la rue, t’est remplie des baisers que t’a pas donné.
De l’amour t’ignores l’écriture prodigieuse.
Même si tu me connais pas, dans mon corps s’émeut la même mer qui dance dans tes veines.
Reçoit mes yeux millénaires, mon corps répété, le murmure de mon sable.
Rafaél Cadenas -1958
Je me rappelle une île fondée sur des accordéons marins.
Nécessaire aux jours de mon abondance.
Lointaine, silencieusement construite comme tout oiseau en repos.
Une île à la poitrine héraldique, les yeux cernés et les os bleus comme un drapeau qui insiste dans la nuit.
Je me rappelle un serpent juste au moment de sa mue
qui reste soir, marche rituelle, pur nouage et mystique élan
vers mon île, ma couronnée et et toujours éclatante
comme cette voix qui nous alerte dans le sommeil.
Ana Enriqueta Terán – 1985
Les Pemins de la Grande Savane appellent la rosée « Chiriké Yetaku », qui signifie Salive des Étoiles; les larmes « Enu Parapué » qui veut dire Sirop des Yeux, et le cœur « Yewan Enapué »: Graine de Ventre.
Les Waraos du Delta de l’Orénoque disent « Mejokoji » – le Soleil du Cœur – pour désigner l’âme.
Pour dire ami, ils disent « Ma Jokaraisa »: Mon Autre Cœur. Et pour dire oublier, ils disent « Emonikitané », qui veut dire pardonner.
Pauvres imbéciles qui ne savent pas ce qu’ils disent
Pour dire terre ils disent mère
Pour dire mère ils disent tendresse
Pour dire tendresse ils disent don de soi
Il y a chez eux une telle confusion de sentiments qu’en toute raison, les braves gens que nous sommes, les appelons « Sauvages ».
Gustavo Pereira – 1993
À quoi bon tant de hâte pour rien dans les rues,
tout ce vent mécanique où vous emporterait-il,
car vous n’allez pas au magasin ni au bureau ni à vos affaires,
puisque vous ne rentrez même pas chez vous.
Jacinto Fombina Pachano – 1940
Je vais planter un arbre en cette page.
Pour créer les branches, une
caresse de clarté comme un voyage
en mer, a midi,
dans la fraternité des écumes, dans le courant
qui ignore sa destination, ou qui la connaît
de l’autre côté d’une île, sur l’autre rive,
calme signal des feux de bois.
Eleazar León – 1991
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Il est temps que tu reviennes….
Ton âme – pauvre mouette – se languit
Du tendre baiser de la lumière d’autrefois
Délice de ses ailes . De très loin
La nostalgie te guette. Ton chemin
S’effacera tout d’un coup dans son ombre…
Francisco Lazo Martí – 1901
La nuit s’échappe
Par les mailles de notre hamac
Les étoiles prennent congé sous tes paupières
Le soleil
Commence à aiguiser
L’ombre des arbres
Et l’odeur du café
Met le rêve à nu
A l’instant où se cristallise ce poème
Diana Lichy
Combien de fois à tâtons, la nuit,
deux corps aspirent à n’en faire plus qu’un
sans savoir qu’en fin de compte ils sont trois ou quatre.
C’est toujours devant la nudité de la chair
et son avide mystère:
soudain un œil étranger s’ouvre dans les oreillers,
des lèvres fendent l’obscurité,
Surgissent intempestives les voix
D’amants oubliés…
Eugenio Montejo -1982